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1892 Les Bourquinettes de Saint-Charles 1653-1770 Ratouis Congrégations Ursulines religion Saint-Jean-le-Blanc Loiret histoire

(Code: BOURQUINETTESSTCHARLES)
45,00 EUR
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1892 Les Bourquinettes de Saint-Charles 1653-1770 Ratouis Congrégations Ursulines religion Saint-Jean-le-Blanc Loiret histoire

LES BOURNIQUETTES DE SAINT-CHARLES

de la paroisse de Saint-Jean-le-Blanc-lez-Orléans

(1653-1770)

Histoire intime d’un couvent d’Ursulines

 

P. Ratouis, Conseiller municipal à Saint-Jean-le-Blanc, ancien délégué national, lauréat de la Société archéologique et historique de l’Orléanais

 

À Orléans, chez H. Herluison, libraire-éditeur

Année 1892

Demi-reliure moderne à coins – 274 pages – format 16x22 – tranchefile – une vue générale en frontispice – pages de garde assorties aux plats

 

Thèmes : histoire locale, religion, Loiret, congrégations, paroisse, couvent, Ursulines

État : bon état, étiquette de l’ancien propriétaire sur pré-page de titre, propre et solide

Particularités : 1ère édition

 

Approche chronologique

 

Repères

C'est en 1656 que douze des 90 ursulines (ndlr : les religieuses relevant de plusieurs congrégations féminines se réclamant du patronage de sainte Ursule) d'Orléans s'installèrent à Saint-Jean-le-Blanc au Clos de Guigny après que l'évêque d'Orléans, Monseigneur d'Elbène en eut pris la décision.

 

Du Clos de Guigny au Petit Bourniquet

Quatre ans plus tard, elles déménagèrent pour rejoindre la propriété Le Petit Bourniquet d'où leur petit sobriquet de Bourniquettes. Cette demeure se situait à l'endroit où se trouve l'actuelle caisse d'allocations familiales, précédemment caserne Saint-Charles.

 

Les sœurs, contre leur gré, firent parler d'elles lorsqu'elles refusèrent de souscrire à la Bulle Unigenitus du pape Clément XI et de signer le formulaire de son prédécesseur Alexandre VII. Très vite, elles furent soupçonnées de jansénisme. Ce qui amena l'évêque orléanais Monseigneur Fleuriau à les sanctionner durement. Il intima aux capucins qui officiaient dans le couvent des sœurs de les priver de tous sacrements.

 

Ils eurent aussi pour ordre de compter les hosties dans le ciboire afin d'être sûrs que les sœurs ne communiaient pas en cachette. En 1723, une rumeur relative à la disparition d'hosties vint aux oreilles de l'évêque. Très en colère, il fit le déplacement chez les capucins et demanda à un père de manger toutes les hosties. Ordre que le moine déclina. Quatre ans plus tard, il était interdit aux Capucins d'aller chanter la messe chez les ursulines ! Pis encore l'évêque, hors de lui, privait les religieuses des derniers sacrements.

 

N'écoutantque sa foi et sa bonne conscience, l'abbé Gellet fit une entorse le 25 décembre 1722 pour se rendre auprès de la mère supérieure gravement malade. Il fut sévèrement réprimandé et injonction lui fut faite de ne plus recommencer. L'affaire se poursuivit plusieurs années, les capucins n'avaient toujours pas le droit d'assister les ursulines. Ce n'est qu'au début de l'année 1755 que les mesures s'assouplirent et l'intervention de Pothier, conseiller présidial d'Orléans auprès du procureur général, permit définitivement de mettre fin aux interdictions faites aux capucins.

 

Source :Clément Borgal