L’ÂNE D’OR
autrement dit
LES MÉTAMPORPHOSES
Par Apulée
Éditions d’Art Jean de Bonnot
Année 1991 – belle reliure éditeur plein cuir – format 13,5x20 - 474 pages – tranche supérieure dorée – tranchefile – signet – pages de garde de couleur noire agrémentée de branches de lauriers argentées – illustrations gravées de Martin Van Maele – vignettes et compositions de Barbara Biss
Thèmes : collection littéraire ; littérature ancienne ; roman ; Antiquité ; philosophie ; Antiquité
État : bon état, visiblement non lu, propre et solide. Les petites taches noires sur les photographies sont dues à un défaut sur l’objectif de l’appareil photographique
Particularités : tirage spécial exemplaire de tête ; garantie d’authenticité ; reliure signée en bas du dos
Repères
• Apulée, né vers 125 à Madaure, actuelle M'daourouch au nord-est de l'Algérie, et mort probablement après 170, est un écrivain, orateur et philosophe médio-platonicien. Sa renommée vient de son chef-d'œuvre, le roman latin intitulé Les Métamorphoses, également connu sous le nom de L'Âne d'or. Apulée a aussi écrit des poèmes et a publié des discussions sur divers thèmes, en particulier philosophiques, ainsi que des discours. Une grande partie de ses œuvres a été perdue.
• Le livre
Le titre original de ce roman est « Onze livres de métamorphoses », en latin Metamorphoseon libri XI, ou brièvement les « Métamorphoses » (« transformations»). Il rappelle l'œuvre de même nom du poète Ovide, les Métamorphoses, qui ont pour thèmes des transformations d'hommes en animaux, comme celle (toutefois unique) de Lucius en âne chez Apulée. Le titre courant actuel « L'Âne d'or »(Asinus aureus) n'est attesté que dans l'Antiquité tardive (par le Père de l'Église saint Augustin), et n'est donc pas considéré comme authentique, mais l'auteur a peut-être choisi un double titre. Cet ouvrage est le seul qui nous soit intégralement parvenu.
• Récit
Le héros, un aristocrate prénommé Lucius (comme l'auteur du livre, Lucius Apuleius), connaît différentes aventures, après que sa maîtresse, la servante Photis, l'a transformé en âne par accident. Il apprend que, pour retrouver sa forme humaine, il doit manger des roses. Ses diverses aventures malheureuses et burlesques, au cours de cette quête de roses, sont l'occasion pour Lucius d'apprendre et de raconter au lecteur de nombreuses histoires (le mythe de Psyché et d'Amour, « la marâtre empoisonneuse », « la bru sanglante », etc.), mêlant l'érotisme aux crimes sanglants et à la magie. Bien que la signification du récit puisse faire l'objet d'interprétations diverses, il semble que le voyage de Lucius soit aussi un voyage spirituel, une initiation à la magie en même temps qu'une mise à distance, par le comique, de la sorcellerie.
• Interprétation
L'interprétation du roman présente de nombreuses difficultés en raison de sa multitude de strates. Il constitue un exercice difficile de philologie classique. La technique du récit et le masquage des intentions de l'auteur ont conduit dans la recherche à une multitude d'hypothèses concurrentes sur sa signification. Le récit d'Amour et Psyché introduit dans le roman fascine les lecteurs depuis la Renaissance. Sa matière mythologique, la relation d'amour entre le dieu Éros (Cupidon) et la princesse Psyché, fournit des thèmes à de nombreux poètes, écrivains, peintres, sculpteurs, compositeurs et chorégraphes. Outre les spécialistes du Moyen Âge et les théoriciens de la littérature, des psychanalystes ont participé à l'étude et à l'analyse du récit.