LA BIBLE ROMANE
Chefs-d’œuvre de l’enluminure
Par Walter Cahn - Office du livre – année 1982 – couverture cartonnée toilée sous jaquette illustrée couleurs – format 25x28,5 – 304 pages - tranchefile – iconographie en noir et en couleurs, in et hors-texte (211 dont 60 en couleurs ; 50 en noir dans le catalogue)
Thèmes : religion, christianisme, livre saint, art médiéval, manuscrits, Moyen Âge
État : bon état, propre et solide
Présentation
L'enluminure de la Bible constitue un chapitre essentiel de l'histoire de l'art médiéval. Dans cet ouvrage, Walter Cahn, professeur d'histoire de l'art à l'Université de Yale, présente la première étude d'ensemble et dégage les grandes lignes de l'évolution, des premières bibles paléochrétiennes jusqu'aux ouvrages du début du XIIIe siècle.
L'étude des bibles romanes ne peut être entreprise sans une connaissance préalable de ses antécédents. C'est pourquoi, les premiers chapitres sont consacrés à l'histoire des traductions de la Bible, à la production des livres et à l'enluminure des ouvrages de la basse Antiquité et de l'époque carolingienne. Puis sont examinés les réalisations des Mozarabes, des Anglo-Saxons et des Ottoniens. À l'époque romane et surtout au XIIe siècle, la production des bibles s'accroît et les enluminures font état d'un grand renouveau artistique. Les exemplaires les plus fameux et les plus intéressants sont longuement analysés ainsi que les thèmes illustrés dans les différents livres bibliques.
Les illustrations peuvent être des scènes indépendantes, insérées dans le texte à des intervalles plus ou moins réguliers. Le sujet peut aussi consister en un dessin pleine page placé au début de chaque livre. Cependant, le principal élément de décoration, qui nous charme tant, est l'initiale qui marque le début de chacun des livres bibliques. Conformément à la tendance de l'art roman à l'abstraction et à l'imagination, les initiales peuvent être d'un caractère totalement ornemental, comprenant des motifs végétaux et zoomorphes.
Mais il y a aussi une importante quantité d'initiales historiées dans lesquelles l'image est incorporée, souvent de manière très habile, dans le cadre de la lettre. Le style de cette masse d'enluminures reflète naturellement les particularités de l'art roman et ses antécédents historiques multiples et fait l'objet, dans cet ouvrage, d'une discussion très fournie. Enfin, un dernier chapitre permet de se familiariser avec les méthodes de production des manuscrits et de connaître les relations qui unissaient les artistes à leurs patrons.
Un catalogue illustré recense et décrit 150 manuscrits, datant des environs de l'an mil jusqu'au début du XIIIe siècle, qui ont été choisis pour leur intérêt historique ou artistique. L'appareil scientifique est complété par des notes, une bibliographie sélective et un index général.
Cet ouvrage, abondamment illustré, sera fort apprécié par tous ceux que fascinent les manuscrits enluminés et l'art médiéval.
