TITRE : Histoire de la vie privée
AUTEUR(S) : collectif d’auteurs sous la direction de Philippe Ariès et Georges Duby
ÉDITEUR : Éditions du Seuil
COLLECTION : l’univers historique
FORMAT : 17 cm x 22 cm
NOMBRE DE TOMES : 5
ILLUSTRATIONS : oui, très nombreuses illustrations en couleurs et en noir, in et hors texte, cartes, plans, croquis,reproductions de documents
RELIURE : pleine toile de couleur rouge, tranchefile, pages de garde illustrées couleurs
JAQUETTE : oui,illustrée couleurs
SIGNET : non
RHODOÏD : non
ÉTAT : l’ensemble est en bon état, annotations au crayon papier pour le tome 1, 3 livres sur 5 sont recouverts
PARTICULARITÉS : collection bien complète de ses 5 volumes
THÈMES : histoire,famille
PRÉSENTATION DE LA COLLECTION
Apparemment évidente, la notion de vie privée est pourtant loin d'aller de soi, comme le démontrent avec brio Philippe Ariès et Georges Duby. Elle est certes une donnée commune à toute l'histoire de l'Occident, mais les formes qu'elle a pu prendre, les réalités qu'elle a désignées ont connu de profondes transformations.
Au fil de ces cinq volumes - De L'Empire romain à l'an mil,De l'Europe féodale à la Renaissance, De la Renaissance aux Lumières, De la Révolution à la Grande Guerre et De la Première Guerre mondiale à nos jours -les meilleurs spécialistes, refusant de livrer une banale histoire de la vie quotidienne, se sont attachés à analyser ce "privé" toujours mouvant,que le talent de l'historien retrouve dans les interstices des documents. De l'Empire romain à nos jours, de la domus latine à l'appartement bourgeois, on assiste à la permanente mutation des lieux de vie et de leur place dans l'horizon mental d'une époque.
Mais l'histoire de la vie privée est aussi celle d'un conflit permanent avec la sphère publique, que la montée en puissance de l'État moderne depuis le Moyen Âge a rendue de plus en plus agressive à son égard :perspectives très neuves, qui invitent le lecteur à une réflexion d'actualité sur les menaces que les techniques nouvelles font peser sur sa propre vie privée. --Thomas Ferrier
TOME 1 : DE L’EMPIRE ROMAIN À L’AN MIL
Année 1985 - 637 pages
Ce volume dirigé par Paul VEYNE couvre 10 siècles de vie privée de César et Auguste à Charlemagne jusqu’à l’avènement des Comnènes sur le trône de Constantinople.
TOME 2 : DE L’EUROPE FÉODALE À LA RENAISSANCE
Année 1985 - 638 pages
Ce volume est dirigé par Georges Duby. Dans un avertissement,le célèbre médiéviste délimite le projet : « Nous sommes partis de l’an mil,car se produit aux environs de cette date une flexion très brusque dans l’évolution du matériel documentaire, lequel devient ensuite toujours plus abondant. Mais nous nous sommes heurtés en cours de route à un autre seuil,tout aussi marqué, qui se place entre 1300 et 1350. Passé le milieu du XIVe siècle, tout prend une autre teinte. Le changement d’éclairage est pour une part l’effet de perturbations accidentelles (dont la plus dramatique fut, en 1348-1350, la grande épidémie de peste noire) qui provoquèrent en quelques décennies une réelle mutation des manières de vivre dans l’ensemble du monde occidental. »
TOME 3 : DE LA RÉVOLUTION AUX LUMIÈRES
Année 1986 - 638 pages
Dirigé par Roger Chartier, ce volume, comme l’indique ce dernier, en exergue, a "été voulu, pensé, préparé par Philippe Ariès. La mort a interdit qu’il le mène à son terme. Nous l’avons écrit en fidèle liberté, et dans la pensée de son amitié."
TOME 4 : DE LA RÉVOLUTION À LA GRANDE GUERRE
Année 1987 - 640 pages
Dirigé par Michelle Perrot, le quatrième volume à la différence des précédents qui recoupaient l’Occident dans sa totalité, se limite aux cas de la France et de l’Angleterre. Un parti pris géographique qui s’explique par l’abondance des sources pour la période et "le déficit des travaux".
TOME 5 : DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE À NOS JOURS
Année 1987 - 634 pages
Ce volume est dirigé par Antoine Prost et Gérard Vincent.Dans l’introduction intitulée "L’embarras des choix", celui-ci explique le choix, dans la deuxième partie de l’ouvrage d’une histoire du secret plutôt que de la vie quotidienne : « Il ne s’agit pas, bien entendu, de ce secret absolu que chaque homme emporte dans sa tombe, parfois même dans l’ignorance qu’il le détient, mais de ce déplacement de la frontière entre ledit et le non-dit qui intéresse plusieurs niveaux : l’individu, la famille, le village ou le quartier, un groupe primaire, une « bande », une « société »,etc. Peut-être pourrait-on parler d’une « histoire de l’indiscrétion », non dans le sens premier de ce mot (incapacité à discerner), mais dans son acception dérivée et banale (communiquer à des non-initiés des informations jusqu’ici scellées dans des sphères individuelles, amicales ou familiales). »