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La Bruyère Les caractères ou les mœurs de ce siècle Les caractères de Théophaste Bibliolâtres de France

(Code: LABRUYEREBIBLIOLATRES)
30,00 EUR
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La Bruyère Les caractères ou les mœurs de ce siècle Les caractères de Théophaste Bibliolâtres de France

Les caractères de Théophraste (traduits du grec)

Les caractères ou mœurs de ce siècle


 

Jean de la Bruyère

Les Bibliolâtres de France ; Les Minimes ; Brie Comte-Robert

Année 1951

Non relié et non coupé sous chemise souple, chemise cartonnée et emboitage

Format 19,5x28,5– un portrait de l’auteur protégé par serpente en frontispice – lettrines –culs-de-lampe – illustrations en bandeaux – 361 pages

 

Thèmes : littérature,

État : bon état, 2 fendillements au niveau de l’emboitage, chemise souple et intérieur en bon état

Particularités : Exemplaire n° 1272 spécialement imprimé pour Jeanne Simon

 

L’édition Bibliolâtre de cet ouvrage a été établie sur la 9ème édition parue en1696, après la mort de La Bruyère qui l’avait revue et corrigée. Tiré sur pur chiffon « Trois Fleurs de Lin » des Papeteries du Marais à 3333exemplaires


Repères

 

Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle est une œuvre publiée pour la première fois en 1688 à Paris.

 

La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 remarques, sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 1670, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120 en 1694. C'est donc l'œuvre de toute une vie, en même temps que la seule œuvre que La Bruyère ait publiée.

 

À la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte.

 

L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Érasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'œuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de « nouveaux Caractères » ; ce terme d’« originalité » doit se comprendre à la fois « comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine », ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l’œuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des mœurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode.

 

Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que « le philosophe consume sa vie à observer les hommes ». «Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage [...] », tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : «on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire. » Ainsi il s'efface volontairement dans son œuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le «je » de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste. Cette œuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.

 

Jean de La Bruyère est un moraliste français, né à Paris le 16 août 1645 et mort à Versailles le 11 mai 1696.

 

La Bruyère est célèbre pour une œuvre unique, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688). Cet ouvrage, constitué d’un ensemble de brèves pièces littéraires, compose une chronique essentielle de l’esprit du 17ème siècle.

 

La Bruyère fut l’un des premiers écrivains à mettre en avant le style littéraire, en développant un phrasé rythmé dans lequel les effets de rupture sont prépondérants. Ce style incite à la lecture à haute voix, donnant ainsi à cette activité le statut de jugement moral grâce à l’effet rhétorique obtenu par la lecture orale sur les auditeurs. La Bruyère consacre au demeurant toute une section des Caractères aux effets pervers de l’éloquence. Nombre d’écrivain sont suivi le chemin stylistique tracé par La Bruyère : depuis Marivaux jusqu’à Proust et André Gide, en passant par Balzac.