TITRE : La chasse gallery
AUTEUR(S) : Albert Sorin
ÉDITEUR : sans mention ; imprimé sur les Presses des Ateliers du Bois des Dons à Treillières
ANNÉE : 1981
FORMAT : 25 cm x 32 cm
NOMBRE DE TOMES : 1
NOMBRE DE PAGES : in folio, 112 pages
ILLUSTRATIONS : oui, illustrations en noir de Jean Bruneau, hors-texte et vignettes,
RELIURE : non relié sous chemise à rabats et chemise cartonnée couleur illustrée
JAQUETTE : non
SIGNET : non
RHODOÏD : non
PARTICULARITÉS: édition originale tirée à 1000 exemplaires dont 200 imprimés sur Vélin pur fil Johannot sous couverture chiffon rampliée, illustrée, signés par l’auteur ;exemplaire n° 232. Texte bilingue
ÉTAT : bon état
THÈMES : livre illustré, musique, cynégétique, édition numérotée, Vendée, tradition populaire, poésie
SUR LE LIVRE
Venue du fond des temps, et de cette région mystérieuse et secrète qu’est le sud de la Vendée, la légende de la Chasse Gallery est devenue un poème fantastique populaire transmis au cours des longues veillées d’hiver. Le seigneur Gallery était un baron pillard et sanguinaire qui terrorisait les villageois, rançonnait les voyageurs et dévalisait les pèlerins. Il poussait même l’impudence à chasser pendant les saints offices. Un dimanche il lança avec sa meute un cerf qui épuisé, alla s’abattre dans la grotte d’un anachorète, qui protégeant le dix cors, l’invita à mettre pied à terre et à demander pardon au Créateur. Gallery brandit son éperon et le planta dans le cœur du cerf.L’anachorète étendit la main : « Va, Gallery ! Courre les cerfs, le Tout-Puissant te condamne à les chasser jusqu’à la fin des temps ! ». Jean Bruneau va magistralement illustrer dans ce style très personnel qui est le sien cette légende qui fait à la fois rêver et frémir.
Avec une préface de Gilbert Prouteau et des commentaires de Pierre Barkan.
Après la préface et une longue introduction de l’auteur on trouvera une suite de 14 textes illustrés.
Vient ensuite « Musique de la chasse Gallery » complétée par les commentaires précisant le sens des mots ou expressions utilisés.
Enfin d’ouvrage on retrouvera les noms de la chasse sauvage en France (chasse +épithète ; chasse + nom propre ; chasseur + épithète ou nom propre ; noms divers ; quelques mots étrangers).
REPÈRES
La chasse-galerie est le nom des légendes poitevines et canadiennes-françaises sur le thème de la chasse fantastique.
Version poitevine : le chasseur maudit
Un certain seigneur du nom de Gallery aurait commis un sacrilège au cours d'une chasse. Selon certaines versions, il aurait chassé un dimanche pendant l'office. Selon d'autres, il aurait pris en chasse un cerf jusque dans une grotte habitée par un saint ermite. Celui-ci lui aurait défendu de toucher à l'animal, sous peine de malédiction éternelle. Gallery, n'en faisant qu'à sa tête, aurait tué sa proie, et récolté son châtiment : toutes les nuits pour l'éternité il chevauche dans les airs, à la tête d'une chasse diabolique composée de toutes sortes de monstres, démons et fantômes.
Origines et développement
Comme la plupart des histoires de chasse fantastique, la chasse-galerie est d'abord un ensemble de grands bruits terrifiants et inconnus dans le ciel, la nuit. Cela peut s'expliquer par des conditions météorologiques comme le fracas d'une tempête, un grand vent, ou bien par le vol d'oiseaux migrateurs, ce qui correspondrait à la saison. Certains auraient cru y entendre la chasse diabolique et leurs témoignages auraient entretenu la légende. En effet, avant de donner lieu à des récits et des contes construits, la chasse-galerie est d'abord rapportée comme le témoignage personnel d'une expérience surnaturelle.
L'étymologie de « chasse-galerie » est débattue. De nombreuses hypothèses ont été émises pour l'expliquer, à commencer par la légende du seigneur Gallery ou Guillery. Mais celle-ci semble avoir été construite a posteriori. La chasse fantastique est connue sous de très nombreux noms différents en France et en Europe.L'appellation « chasse-galerie » provient du Poitou, mais on y parle également de « chasse galopine » et de « chasse galière » (c'est-à-dire à cheval).
