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Lascaux un nouveau regard Mario Ruspoli Yves Coppens éditions Bordas 1986 art pariétal préhistoir

(Code: LASC0970)
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Lascaux un nouveau regard Mario Ruspoli Yves Coppens éditions Bordas 1986 art pariétal préhistoir

TITRE : Lascaux, un nouveau regard


AUTEUR(S) : Mario Ruspoli, préface d'Yves Coppens


ÉDITEUR : Bordas


ANNÉE : 1986


FORMAT : 25 cm x 32 cm


NOMBRE DE TOMES : 1


NOMBRE DE PAGES : 207


ILLUSTRATIONS : cartes, croquis, dessins, extraordinaires photographies couleurs dont certaines en double page


RELIURE : pleine toile de couleur noire avec une tête de cerf en blanc sur le 1er plat, tranchefile


JAQUETTE : oui, rempliée illustrée couleurs


SIGNET : oui


RHODOÏD : non


ÉTAT : bon état, petites rayures sur la jaquette


THÈMES : préhistoire, art pariétal, régionalisme, sud-ouest, caverne, grotte, livre illustré


SUR L'AUTEUR


Mario Ruspoli est un réalisateur d'origine italienne, né le 17 juin 1925 à Rome, mort le 13 juin 1986 à Villepinte, Seine-Saint-Denis. Documentariste, photographe, écrivain, il fut un proche de Chris Marker, et a travaillé essentiellement en France.



Petit-fils du Prince Mario Ruspoli de Poggio Suasa (en), et fils d'Edmondo Ruspoli de Poggio Suasa et de la princesse Marthe de Chambrun, Mario Ruspoli était l'héritier d'une grande famille de la noblesse romaine.



Élevé entre Rome, Paris, et l'Angleterre, il parlait, outre l'italien, couramment et sans accent le français et l'anglais. Il était passionné d'entomologie, de jazz, de peinture et de pataphysique.
Son œuvre, souvent méconnue est d'une grande importance dans l'histoire du documentaire moderne, au même titre que celle de Jean Rouch, Michel Brault ou encore Pierre Perrault. Il fait en effet partie de ces expérimentateurs qui ont su mettre les progrès techniques de la prise de vue et de la prise de son (caméras plus légères, premiers magnétophones synchrones) au profit de la création artistique et d'un idéal du documentaire résumé par l'expression, parfois controversée, de « Cinéma vérité ». Il s'affirme aussi comme théoricien du documentaire, en rédigeant en 1963 un important manifeste du cinéma direct Groupe synchrone cinématographie léger.



Dès 1956, il tourne aux Açores un film sur les derniers pêcheurs de baleine au harpon, Les Hommes de la baleine, document sur une pratique presque révolue.



En 1961, il tourne, avec Michel Brault et Roger Morillère, les opérateurs de Chronique d'un été de Jean Rouch, deux documentaires sur les paysans en Lozère, Les inconnus de la terre, et le traitement des malades mentaux, Regard sur la folie. Plusieurs de ses œuvres, Ombres et lumières de Rome et Aventures en pays étrusque sont des hommages à sa terre natale d'Italie.
Grand ami de l'humoriste et dessinateur Chaval, il réalise après sa mort deux films en son hommage à partir de ses dessins, Chaval et Le Chavalanthrope.



Son intérêt pour la gastronomie et ses talents de cuisinier se révèlent dans son livre "Petit bréviaire de la cuisine étrusque et romaine" illustré par l'humoriste Mose.



Durant les années 1980, il réalise plusieurs émissions sur l'art pariétal paléolithique, Cro-Magnon, premier artiste et L'Art du monde des ténèbres, et le Corpus Lascaux. Il publie également Lascaux, un nouveau regard (Bordas, octobre 1986, avec la collaboration de Brigitte et Gilles Delluc).


SUR LE LIVRE 


On retrouvera au sommaire 


La civilisation magdalénienne ; la faune ; la chasse et les armes, la pêche, la cueillette ; la religion et les sanctuaires ; Lascaux sanctuaire primordial ; les signes et la parole fossile ; l'oeil du chasseur et le génie de l'artiste ; approche cinématographique de Lascaux ; annexes.


REPÈRES


QUATRE ADOLESCENTS PROJETÉS DANS LA LÉGENDE


Le 8 septembre 1940, des adolescents se promènent dans les bois de Lascaux quand leur chien disparaît dans un trou. L’un d’eux descend pour le récupérer et découvre un passage étroit qui semble ouvrir sur une grotte. Il revient quatre jours plus tard avec trois copains pour l’explorer. Ces jeunes gens, les premiers à entrer en ces lieux depuis près de 20 000 ans, découvrent Lascaux. À la lueur des lampes, ils sont saisis d’admiration devant les dizaines de figures animales qui semblent galoper autour d’eux. Ils viennent de pénétrer dans la salle des Taureaux, une pièce en forme de rotonde, la plus importante et la plus représentative de la grotte.


UN ART ANIMALIER, TYPIQUE DE LA PRÉHISTOIRE


La salle des Taureaux doit son nom aux quatre immenses aurochs (sorte de taureau sauvage) qui s’y trouvent peints. Mesurant jusqu’à 5 mètres de long, ils dominent deux troupeaux qui se rejoignent et regroupent une trentaine d’animaux plus petits, enchevêtrés et superposés les uns aux autres : d’autres taureaux, des chevaux, des cerfs… caracolant dans une cavalcade bien organisée. Toutes ces figures sont peintes à plus de 2 mètres au-dessus du niveau du sol, entre une corniche naturelle et le plafond.


Chacune des deux parois de cette salle exceptionnelle a été dénommée en fonction des animaux représentés. D’un côté, le « panneau de la Licorne », où l’on observe à l’extrême gauche un drôle d’animal, non identifiable, au corps tacheté et aux longues cornes parfaitement rectilignes. De l’autre côté, le « panneau de l’Ours », où le poitrail noir d’un des taureaux est venu recouvrir en partie la peinture d’un petit ours dont on distingue surtout les oreilles et une patte griffue. C’est la seule trace d’un ours représenté à Lascaux.


Par leur sujet, les peintures de Lascaux sont particulièrement représentatives de l’art préhistorique, car il s’agit d’un art essentiellement animalier, où l’homme et la végétation sont rarement représentés. Les animaux les plus figurés correspondent aux bêtes les plus présentes dans l’environnement des hommes préhistoriques.


DES CHASSEURS INGÉNIEUX


Avant d’être des artistes, les peintres de Lascaux étaient des chasseurs nomades, vivant en symbiose avec la nature. La chasse leur donnait l’occasion d’observer les animaux en mouvement ou au repos. C’est uniquement de mémoire qu’ils les dessinaient ensuite. Cela explique que certains détails anatomiques soient si peu réalistes, comme les sabots des aurochs, ou que d’autres soient juste esquissés comme ceux des chevaux.


Pour peindre dans la grotte au-dessus de la corniche, les hommes de la Préhistoire y ont transporté des troncs d’arbre, grossièrement dégrossis, dont les branches assez solides ont pu leur servir d’échelles. Pour s’éclairer, ils ont utilisé des lampes à graisse et des torches. Pour fabriquer la peinture, ils ont trouvé dans les environs de la grotte des pigments présents dans certaines roches : des oxydes de fer provenant de l’ocre pour les rouges et les jaunes, et des oxydes de manganèse pour le noir. Réduits en poudre puis liés avec de l’eau, ces pigments étaient appliqués directement sur la paroi avec un pinceau, un tampon, les doigts ou même soufflés avec la bouche, un morceau de cuir ou la main pouvant alors servir de pochoir.


DES ARTISTES ACCOMPLIS


À Lascaux, le travail sur les couleurs de certaines figures comme le cheval rouge et noir du panneau de la Licorne est unique et particulièrement frappant. Sur cette figure, on observe aussi la technique de la réserve : elle permet de rendre les différents plans et d’inscrire les figures dans l’espace. En ménageant un « vide » par l’absence de pigment, les artistes de Lascaux souhaitent clairement créer une perspective et l’illusion de la troisième dimension.


On remarque également qu’ils ont recherché des effets en exploitant la configuration du lieu. La corniche naturelle évoque le sol sur lequel les animaux se déplacent. L’arrondi d’une bosse dans la paroi sert parfois à définir le contour de la croupe d’un animal. Tirer ainsi parti des irrégularités naturelles du lieu et du support illustre un procédé caractéristique de l’art préhistorique.


UN SANCTUAIRE


La grotte de Lascaux n’était pas un simple abri mais plus certainement un sanctuaire, un espace sacré. Les animaux représentés jouaient un rôle essentiel dans la vie des chasseurs paléolithiques. On a longtemps pensé que cet art était lié à la chasse, voire à l’envoûtement des proies, pour en faciliter la prise. Mais les animaux qui sont peints ne sont pas forcément les plus chassés pour servir de nourriture. Ainsi les artistes de Lascaux ont surtout mangé du renne mais n’en ont représenté qu’un seul.


Si Lascaux n’a pas encore livré tous ses secrets, l’homme du Paléolithique a trouvé avec l’art le moyen de s’exprimer, de s’approprier l’espace et d’exister au-delà de la mort. La peinture de ce bestiaire nous touche parce qu’elle nous relie spontanément à nos ancêtres et nous fait prendre conscience que le propre de l’homme est aussi de créer.


Premier chef-d’œuvre de l’humanité, Lascaux mérite bien le titre de « chapelle Sixtine » de la Préhistoire, selon le titre du livre du photographe Fernand Windels publié en 1948 en lien avec l’abbé Henri Breuil, grand spécialiste de l’art des cavernes et le premier préhistorien à avoir visité et expertisé la grotte une semaine après sa découverte.


Christine Perney


Permalien : http://www.panoramadelart.com/lascaux-salle-des-taureaux



25/11/2014


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