LE RÊVE DANS LA VIE ET LA PENSÉE DE SAINT AUGUSTIN
Martine Dulaey
Études augustiniennes à Paris
Année 1973
Broché – couverture souple – format 16x25 – 261 pages – sans illustration
Thèmes : religion, christianisme, philosophie, spiritualité
État : bon état, propre et solide
Particularités : non coupé, épuisé chez l’éditeur
Se référant au symposium coordonné par Caillois (Arch. 33 no 243) l’A. remarque à juste titre « si on a étudié le rêve dans de nombreuses sociétés jamais on n’a parlé de la place du rêve dans le christianisme ancien ». Et donc « l’étude du rêve chez Saint Augustin qui transmettra au Moyen Age occidental ce qu’il a hérité des Anciens mérite d’être un paragraphe de l’histoire de la mystique chrétienne.
Trois parties.
• La première sur deux antécédents le rêve dans la Rome païenne et la tradition chrétienne.
• La deuxième sur le rêve dans la pensée de Saint Augustin.
• La troisième sur le rêve dans la vie de l’évêque Hippône.
Exploration inédite et minutieuse.
Appendice Le rêve dans la Bible 231-32.
Précieuse bibliographie 253-59.
« Sans doute il ne faut pas espérer retrouver Freud ou Jung chez les Anciens page 12 » :cependant en admettant que le rêve est une création de l’esprit Augustin se rapproche davantage (que les Anciens) des conceptions modernes du rêve page 227)
Car il s’intéresse au rêve ordinaire comme un phénomène mystérieux pour l’homme pour autant que selon lui « l’homme est un plus grand miracle que tout miracle fait par intermédiaire de l’homme page230 ».
Henri Desroche
Source : persee
REPÈRES
Né(e) à : Thagaste (Algérie), le 13/11/354
Mort(e) à :Hippone (Algérie), le 28/08/430
Augustin d'Hippone ou saint Augustin est un philosophe et théologien chrétien romain de la classe aisée, ayant des origines berbères, latines et phéniciennes.
Né d'un père païen et d'une mère chrétienne, Augustin reçut une éducation chrétienne mais ne fut pas baptisé. Après des études à Thagaste et à Madauros, il partit à Carthage pour devenir avocat, mais très vite abandonna toute ambition d'une carrière juridique pour se consacrer à l'enseignement et aux études.
D'après ses écrits, le jeune Augustin fut un élève précoce, amateur des classiques latins et notamment de Virgile. Sa passion pour la philosophie lui vint à dix-neuf ans après la lecture de "Hortensius" de Cicéron.
La philosophie et le manichéisme le firent renoncer à la foi chrétienne pendant neuf ans. Pendant cette époque, il vécut quinze ans avec une femme qui lui donna un fils, Adeodatus, en 372. En 383, il effectua le voyage risqué entre l'Afrique du Nord et Rome dans le but d'y trouver des étudiants supérieurs à ceux qu'il eut jusque-là. Si les étudiants y furent effectivement meilleurs que ceux de Carthage, ils eurent également la fâcheuse habitude de disparaître sans le payer. Il décida alors de postuler pour un poste de professeur de rhétorique à Milan.
Augustin abandonna toutefois rapidement son poste à Milan en 386, et sous l'influence d'Ambroise, évêque de Milan, et des textes néoplatoniciens de Plotin et de Porphyre, il se convertit quasiment en même temps au catholicisme et au néoplatonisme. Le dimanche de Pâques 387, au sortir de quatre mois de doutes et d'écritures à Cassiciacum, Augustin fut baptisé par Ambroise et renonça à la vie séculaire. Peu de temps après, il revint en Afrique. Il perdit sa mère à Ostie pendant le voyage de retour, et une fois à Thagaste, perdit son fils en 389.
À son retour en Afrique, il mena une vie quasi-monastique et en 391, alors qu'il visitait la ville d'Hippone, il fut ordonné prêtre puis devint évêque de cette ville en 395. Il prêcha et écrivit et resta dans ce diocèse jusqu'à la fin de ses jours.
Ses livres les plus connus sont : "Les Confessions" et "La Cité de Dieu".
Source : bacfrancais