BIOMBOS NAMBAN
Les paravents Namban
Par Maria Helena Mendes Pinto
Année 1993 – Musée National d’Art Ancien (Museu Nacional de Arte Antica) – broché à couverture souple à rabat illustrée couleurs – oblong – format 26,5x24 – 76 pages – superbe iconographie couleurs
Thèmes : arts décoratifs – Extrême-Orient – catalogue d’exposition – Japon – Portugal – Asie – ameublement
État :bon état – propre et solide
Particularités : bilingue anglais et portugais
Au sommaire
Après une présentation générale et historique on trouvera :
● Les paravents attribués à Kano Domi
● Les paravents de Kano Naizen
● Sho-Biobu ou paravents bas
Repères
L'art Nanban ou Namban, désigne l'art japonais des XVIe et XVIIe siècles influencé par les contacts avec les nanban (« barbares du sud »), les commerçants de passage ou installés au Japon et les missionnaires au Japon venant d'Europe. L'art Nanban est un art syncrétique, mêlant tradition japonaise et influences occidentales.
Il peut se diviser en deux grandes catégories : d'une part, les œuvres et objets d'art fabriqués par et pour les Japonais, portant un décor s'inspirant des arts occidentaux ou représentant des Européens ; d'autre part, les objets d'art fabriqués par les Japonais pour l'exportation vers l'Europe. L'art Nanban se développe sur de nombreux supports, en particulier la peinture sur paravents et les laques.
● Les paravents
Les paravents Nanban (Nanban byōbu) sont ornés de peintures de style japonais évoquant la présence des Européens au Japon. Ces paravents luxueux fonctionnent par paire (chaque paravent ayant en général six panneaux) et servaient à diviser l'espace dans les chambres ou à orner de grands espaces cérémoniels. Leur lecture se fait de gauche à droite. Plus de 90 paravents Nanban sont aujourd'hui recensés, ce qui témoigne de leur popularité au Japon entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle. Beaucoup appartenaient à des familles de marchands japonais engagés dans le commerce maritime.
Les paravents, généralement entourés d'un cadre en laque noire, sont peints en couleurs et à l'encre sur des feuilles de papier recouvertes de feuilles d'or, une technique picturale répandue au Japon à partir de l'époque Azuchi-Momoyama. Les couleurs variées, l'usage limité de l'encre, la perspective "plane" et les nombreux détails sont autant de caractéristiques du Yamato-e, la peinture japonaise traditionnelle. Les premiers paravents Nanban auraient été peints au début des années 1590, après le voyage d'un groupe de peintres de l'école Kanō à Nagasaki au cours duquel les artistes ont pu observer, pour la première fois, un navire et des marchands européens. Cette école, soutenue par les gouvernements militaires, domine la production picturale japonaise aux XVIe et XVIIe siècles et répond aux commandes des dirigeants de l'archipel. Elle est la principale pourvoyeuse de paravents Nanban, dont certains de ses membres en font leur spécialité. C'est le cas de Kanō Naizen, auteur de trois paires de paravents semblables.









