TITRE : Recueil de têtes antiques idéales ou idéalisées 
 
 
AUTEUR(S) : Salomon Reinach 
 
ÉDITEUR : à Paris Gazette des Beaux-Arts 
 
ANNÉE : 1903 
 
FORMAT : 15,5 cm x 24 cm 
 
NOMBRE DE TOMES : 1 
 
NOMBRE DE PAGES : VII + 230 + 276 planches hors-texte 
 
ILLUSTRATIONS : oui, 18 figures et 276 planches en noir hors-texte en fin d’ouvrage 
 
RELIURE : demi-reliure, plats cartonnés marbrés, dos à 5 nerfs avec décor floral doré, pages de garde marbrées couleurs, tranchefile 
 
JAQUETTE : non 
 
SIGNET : oui 
 
RHODOÏD : non 
 
PARTICULARITÉS : un hommage manuscrit de l’auteur sur la page de titre 
 
ÉTAT : bon état, frottements de reliure,  ouvrage bien solide pouvant être manipulé sans crainte 
 
THÈMES : livres anciens, livres illustrés, arts, sculpture 
 
 
 
SUR LE LIVRE 
 
 
Bel ouvrage très documenté présentant 276 têtes antiques. 
 
La première partie de l’ouvrage, après la préface, est consacrée à la présentation de chaque tête avec des informations historiques et techniques. 
 
La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux planches. 
 
 
 
SUR L’AUTEUR 
 
 
Salomon Hermann Reinach, une des figures de l'intellectuel de la Belle Époque et de l'Entre-deux guerres engagé dans la cause dreyfusarde, est un archéologue français, conservateur du musée de Saint-Germain et professeur d'histoire de l'art à l'École du Louvre. Une génération après le sanskritiste luthérien et antidarwinien Max Müller, il a « laïcisé » l'étude scientifique des religions en la dégageant des préjugés confessionnels. 
 
Au-delà du fort impact de ses brefs travaux menés au sein de l'École française d'Athènes, son œuvre de documentation encyclopédique, dont ses Répertoires, dits Clarac de poche, et leurs quelques vingt mil croquis, a été essentielle à la diffusion au sein du monde académique d'une méthode comparative et scientifique. Polygraphe compulsif obsédé de l'indexation, il a publié plus de sept mil titres, dont une centaine de livres, parmi lesquels l'étude des civilisations, à travers la représentation figurée et les mythes, a marqué irréversiblement l'histoire des religions en la recentrant sur les questions clef de l'interdit de l'inceste, des règles de la pudeur et du voile de la femme et en l'orientant vers l'analyse anthropologique. 
 
Tout en étant presque unanimement reconnu comme un nouveau Pic de la Mirandole correspondant avec des confrères du monde entier, il a subi plusieurs querelles suscitées par des savants antidreyfusards issus du milieu catholique et conservateur et s'est attiré l'hostilité de la presse antisémite. Malgré son soutien à l'Abbé Loisy dans une tentative de moderniser la Doctrine, il faudra attendre l'après-guerre et l'œuvre de Teilhard de Chardin pour que l'Église s'accommode d'une protohistoire en contradiction avec le récit biblique. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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