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Renée Balibar l'institution du français essai sur le colinguisme

(Code: BALIBARCOLINGUISME)
30,00 EUR
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Renée Balibar l'institution du français essai sur le colinguisme

TITRE : L’institution de français ; essai sur le colinguisme des carolingiens à la République

AUTEUR(S) : Renée Balibar

ÉDITEUR : Éditions Presses Universitaires de France (PUF)

COLLECTION : Pratiques Théoriques

ANNÉE : 1985

FORMAT : 15 cm x 22 cm

NOMBRE DE TOMES : 1

NOMBRE DE PAGES 
: 421

ILLUSTRATIONS : sans

RELIURE : broché

JAQUETTE : non

SIGNET : non

RHODOÏD : non

ÉTAT : bon état, propre et solide

THÈMES : langue,français, linguistique

 

SUR LE LIVRE

 

Renée Balibar et la notion de colinguisme : quels apports pour l’enseignement du français aujourd’hui ?

 

Renée Balibar, 1915-1998, est une linguiste connue pour son travail sur la langue française et son histoire. Elle inscrit son travail dans un cadre de pensée marxiste, influencée par des auteurs comme Althusser ou Gramsci. Ses ouvrages se distinguent des travaux linguistiques de son époque,dominés par les théories structuralistes, en ce qu’ils prennent en compte la dimension historique de la langue, pas seulement dans une optique strictement linguistique, comme peut le faire la phonétique historique par exemple, mais également en pensant la langue en rapport avec les institutions sociales qui en régissent l’usage.

Ses travaux l’amènent à développer une notion nouvelle : le colinguisme. La différence avec ce qu’on désigne par bilinguisme, notion proche, est que le bilinguisme désigne l’usage à même niveau de compétence de deux langues différentes par un locuteur dans sa pratique individuelle, alors que le colinguisme se comprend au niveau de l’institution, c’est-à-dire à une échelle collective. On pourrait ainsi définir le colinguisme comme l’horizon linguistique dans lequel se conçoit la langue au moment où elle cherche à s’institutionnaliser. Ainsi, Renée Balibar pointe-t-elle que le Serment de Strasbourg, connu pour être le premier écrit en français, est un texte qui a son symétrique en langue germaine et que c’est d’abord en se distinguant de cette autre langue que le français trouve cette identité. Plus tard, c’est par rapport au latin que notre langue va se définir. Quelle actualité pour cette notion aujourd’hui ? Il semble qu’alors que des efforts sont faits actuellement pour penser l’enseignement du secondaire dans un sens qui aille au-delà des cloisonnements interdisciplinaires, il peut être intéressant de penser l’apprentissage des langues en terme de colinguisme. De plus, alors que l’école d’aujourd’hui rencontre dans certains lieux des difficultés pour inclure tous les publics, il peut être profitable de montrer qu’on peut penser la langue de la République non pas en autarcie, comme une valeur universelle intangible,mais dans ses rapports avec d’autres langues, tant dans son histoire que dans sa pratique actuelle.

Claire Monnier

Source : les lyriades

 

Au sommaire

 

PARTIE 1 : le texte qui a donné naissance à la langue française

● « … de manière à se faire comprendre » ?

● Discours latin de l’ «orator » français

 

PARTIE 2 : la révolution dans la langue

● 20 juin 1789 : le Serment du Jeu de Paume

● Le français des porte-parole

● Le français des instituteurs

● La poésie élémentaire

 

PARTIE 3 : démocratiser le français républicain

● Le projet d’universalité nationale

● Le livre, instituteur fictif

● La représentation des cultivateurs 1844-1848

● Le livre à deux degrés

● Méthodes de langue française

● Le livre élémentaire