TITRE : Histoire d’un crime – Napoléon le Petit
AUTEUR(S) : Victor Hugo
ÉDITEUR : Éditions d’Art Jean de Bonnot
COLLECTION : L’œuvre complète de Victor Hugo
ANNÉE : 1979
FORMAT : 14 cm x 20 cm
NOMBRE DE TOMES : 2
NOMBRE DE PAGES : 651 en continu pour « Histoire d’un crime » et 356 pour « Napoléon le Petit »
ILLUSTRATIONS : oui, illustrations en noir de l’époque de l’auteur, en frontispice, hors-texte, en bandeaux
RELIURE : superbe reliure éditeur plein cuir de couleur rouge avec motifs à froid sur les plats, dos lisse avec fausse pièce de titre (portrait de l’auteur) et auteur tomaison et titre en caractères dorés, tranche supérieure dorée, tranchefile, pages de garde illustrées couleurs
JAQUETTE : non
SIGNET : oui de couleur rouge
RHODOÏD : non
PARTICULARITÉS : ex-libris
ÉTAT : bon état, un petit marquage au niveau de la coiffe inférieure du tome 1, ouvrages bien solides pouvant être manipulés sans crainte
THÈMES : littérature française, collection littéraire, pamphlet politique, Napoléon III, second Empire
SUR LE LIVRE
Il s’agit des tomes 38 et 39 de la collection.
Sur « Histoire d’un crime »
Histoire d'un crime est un essai de Victor Hugo sur le coup d'État perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851.
À travers le récit de ces quatre journées de décembre 1851, Hugo se fait historien et dramaturge. Il met en scène un événement particulier de l'Histoire ayant eu un impact direct sur son histoire personnelle : le coup d'Etat de Louis Bonaparte, l'assassinat de la République.
Extrait: « L’hypothèse d’une violence illégale de la part de M. Louis Bonaparte s’évanouissait devant un sérieux examen. […] Où était l’homme capable d’un tel rêve ? Pour une tragédie il faut un acteur, et ici, certes, l’acteur manquait. Violer le droit, supprimer l’Assemblée, abolir la Constitution, étrangler la République, terrasser la nation, salir le drapeau, déshonorer l’armée, prostituer le clergé et la magistrature, réussir, triompher, gouverner, administrer, exiler, bannir, déporter, ruiner, assassiner, régner, avec des complicités telles que la loi finit par ressembler au lit d’une fille publique, quoi ! toutes ces énormités seraient faites ! et par qui ? par un colosse ? non! par un nain. On en venait à rire. »
Sur « Napoléon le Petit »
Réfugié à Bruxelles au sortir de la résistance armée contre le coup d'Etat de décembre1851, qui lui avait fait mettre ses jours en danger, Victor Hugo compose en quelques semaines le plus éclatant pamphlet politique de toute l'histoire." Je n'ai pas l'intention de faire un livre", écrivait-il alors, "je pousse un cri." Aussi brillant que profond et clairvoyant, Napoléon le Petit n'empêcha certes pas son antihéros de se maintenir encore au pouvoir pendant dix-huit ans, mais finit néanmoins par le mettre K-O., vaincu aux yeux de la postérité. Flamboyante manifestation du pouvoir des mots sur l'histoire lorsqu'ils donnent forme et langage à la conscience, cette lutte homérique permit en même temps à son auteur, qui n'était encore que le premier des poètes romantiques, de devenir lui-même. Véritable catéchisme républicain, propre à reprendre du service n'importe où et n'importe quand, mais plus indispensable que jamais en période électorale, Napoléon le Petit est un petit Prince à l'usage du peuple - tout l'inverse de celui de Machiavel.
