Err

L’art des années 30 Gilles Néret éditions du Seuil 1987 collection Panorama de l’art moderne

(Code: LART0823)
45,00 EUR
En Stock
Ajouter au Panier
L’art des années 30 Gilles Néret éditions du Seuil 1987 collection Panorama de l’art moderne

TITRE : L’art des années 30


AUTEUR(S) : Gilles Néret


ÉDITEUR : Éditions du Seuil


COLLECTION : Panorama de l’art moderne


ANNÉE : 1987


FORMAT : 28 cm x 32 cm


NOMBRE DE TOMES : 1


NOMBRE DE PAGES : 248


ILLUSTRATIONS : oui, 300 illustrations dont 100 en couleurs


RELIURE : pleine toile de couleur noire, tranchefile


JAQUETTE : oui, illustrée couleurs sur les 2 plats (photographie en noir de Charlie Chaplin dans le film « le dictateur »)


SIGNET : non


RHODOÏD : non


ÉTAT : très bel état, intérieur très propre, ouvrage solide pouvant être manipulé sans crainte


PARTICULARITÉS : sous cartonnage d’emboitage


THÈMES : arts, architecture, sculpture, peinture, design, décor, graphisme, photographie, cinéma, livre illustré


SUR L’AUTEUR


Gilles Néret (1933 -2005) est un historien de l'art, éditeur et écrivain français.


Né en 1933, il se rendit à Londres en 1951 où il travailla comme journaliste pour l'Agence France-Presse durant trois ans.


À son retour en France il collabora à la revue Constellation avant de se rendre au Japon où il acquit le statut d'expert et organisa des rétrospectives notamment sur Auguste Renoir, Fernand Léger et Salvador Dalí avant de fonder le musée Seinu et la galerie Wildenstein de Tokyo.


Il publia de nombreux ouvrages sur la peinture de Monet, Manet et Vélasquez et publia des ouvrages sur Dalí en collaboration avec Robert Descharnes. Nombre d'entre eux sont publiés aux éditions Taschen.


Il reçut le prix Élie-Faure en 1981 pour la collection de livres d'art À l'école des grands peintres qu'il dirigeait aux Éditions de Vergeures.


Source : Wikipédia


SUR LE LIVRE


 


La décennie des Années folles dansait pour oublier la guerre. Celle des années 30 ne peut plus se boucher les yeux, elle est confrontée à l'angoisse. Elle commence mal, en effet, en novembre 1929, avec le krach de Wall Street et le début de la crise économique, et s'achève encore plus mal, en septembre 1939, avec l'invasion de la Pologne par Hitler. Entre les deux, une succession d'évènements secouent le globe, qu'il s'agisse des japonais en Chine, des italiens en Ethiopie, des lois racistes en Allemagne ou de la guerre civile en Espagne.


Finis les fous, les rêveurs, les utopistes, les créateurs, les avant-gardistes qui avaient eu, dans les années 20, une totale liberté pour inventer, dialoguer de Berlin à Moscou via Paris. Vive la tradition, l'antiquité classique, la Rome triomphante, les valeurs historiques, les concepts métahistoriques, il faut retourner à l'ordre, rétablir une hiérarchie des valeurs. C'est du moins ce que la Russie de Staline comme le 3ème Reich exigent. Les enfants de la révolution comme les fascistes font cause commune contre l'art novateur décadant et prônent le retour à un réalisme officiel, qu'il s'appelle socialiste ou national-socialiste.


Partout, dans le monde, les régimes de droite ou de gauche, entendent faire montre de leur puissance et manifester leur prospérité. Le peuple a droit aux colonnes, et le métro de Moscou, avec ses marbres et ses dorures, fait écho au palais du Trocadéro que le Front Populaire inaugure fièrement. On fait dans le gigantisme et les fresques sociales des Mexicains ne dépareraient pas les monuments conçus par Albert Speer, l’architecte d’Hitler. Même les bijoux sont beaux comme des camions…


Contre l'art totalitaire, cet impérialisme néo-classique, cette ostentation, ce gigantisme, se dressent en ordre dispersé, le surréalisme et l'abstraction. L'un et l'autre ont des vertus ou des ambitions contestataires. Le surréalisme apprend à transgresser les règles et les lois. L'abstraction montre qu'il faut se méfier des apparences et du monde des Césars. Tandis que l'Europe voit ses artistes, ses créateurs, ses cerveaux fuir aussi bien l'Allemagne de Hitler que la Russie de Staline, Les Etats-Unis accueillent les transfuges et les débris des avant-gardes. Manhattan remplace progressivement Montparnasse. On y côtoie les stars : Léger, Mondrian, Duchamp, Dali, Breton, Ernst, Chagall, Grosz … et aussi Hindemith, Milhaud, Schönberg, Balanchine, Thomas Mann, Einstein … L’équipe du Bauhaus - Gropius, Mies van der Rohe, Moholy-Nagy – enseigne dans les chaires les plus réputées, celles de Harvard et de Chicago. Les russes sont là aussi, avec à leur tête Gabo, Archipenko, Liepchitz, Zadkine, ainsi que les décorateurs des Ballets russes, Tchelitchev et Bermann …


Tous ces immigrés vont prendre en main aussi bien les productions d’Hollywood que celles du design, orienter la recherche scientifique, photographier la mode pour Vogue ou les évènements pour Life, prêcher avec conviction l’association étroite de l’esthétisme et leurs impératifs de la civilisation mécanique et, à travers leurs élèves, provoquer un élan irrésistible dans tous les domaines qui permettra aux États-Unis lors des décennies à venir, de ravir peu à peu sa primauté à l’Europe.


On retrouvera au sommaire


1 – les années du diable


2 – peinture


3 – sculpture


4 – architecture


5 – design


6 – décor


7 – graphisme


8 – photographie


9 – cinéma


10 – tableau synoptique


11 – bibliographie sélective


12 - index


VOIR DANS MES ANNONCES EN COURS OU À VENIR L’ART DES ANNÉES 20 (OUVRAGE SOUS CELLOPHANE)


08/08/2014